Le Guatemala religieux, des processions, atmosphère surréaliste, expérience extraordinaire de
rituels anciens, mysticisme religieux très marqué... surtout pour nous venant d'une autre culture.
Par un heureux hasard, nous étions au Guatemala pendant les fêtes religieuses de Paques.
Nous allons présenter les trois défilés auxquels nous avons assisté.
Lire avant ce texte très captivant trouvé sur internet, publié par un(e) anonyme dont je n’ai pas retrouvé la trace.
La Semaine Sainte au Guatemala.
Guatemala se distingue dans le monde par la richesse de son folklore et sa culture. Le pays renforce son mysticisme par l’une des plus importantes expressions religieuses du Guatemala pendant la Semaine Sainte. Ce pèlerinage unique est reconnu à travers le monde entier. Des touristes de tous les pays envahissent la Capitale et la ville Antigua pour vivre cette expérience extraordinaire de rituels anciens. La religion catholique a été introduite dans le territoire de l'actuel Guatemala dans le siècle XVI et selon quelques anthropologues, un des mécanismes pour obtenir l'évangélisation a été le recours au culte externe, en employant surtout des processions dans lesquelles étaient habitués les indigènes. Ces rituels ont été enracinés dans l'esprit de milliers de personnes et c’est pour cette raison qu’aujourd’hui, il se pratique encore ces coutumes, même après des siècles de l’arrivée de la première évangélisation. Toutefois, comme toutes les activités humaines, les processions de la Semaine Sainte ont changé quelque peu tout au long du temps. Pendant la période hispanique les gens qui sortaient en procession, étaient beaucoup plus importants. Pour cette raison les chroniqueurs n’ont pu retenir tous les noms des sculpteurs et peintres des statues et images religieux qui ont parcourus les rues. Il était courrant à l’époque d’engager des personnes pour porter sur leurs épaules les grandes statues sculptés. La différence est qu’aujourd’hui les statues sont posées sur une ou plusieurs plates-formes très lourdes, dont ceux-ci sont supportés par des centaines de cargadores (Porteurs). Après les séismes de 1917 et 1918, les défilés se sont faits davantage à l’extérieur, puisque les bâtiments religieux avaient été détruits. En 1950, les processions sont arrivées à avoir approximativement les mêmes dimensions que ceux d’aujourd’hui, de ce fait ils sont devenues unique au monde.
La ville de Santiago de Los Caballeros du Guatemala, appelé aujourd’hui La Antigua, a été fondée par le conquistador Pedro de Alvarado en 1524 sous l'invocation de Santiago le patron des royaumes d'Espagne. Dès sa reconnaissance en 1543, la ville a été marquée par des activités religieuses et un envahissement de communautés afin d’évangéliser païens. A l’époque, la majorité de la population était d'origine indigène, il c’est ajouté un nombre considérable de personnes d'origine hispanique et africaines. On estime l’apogée de sa population à plus de 33000 habitants. La ville fut nommée le siège du royaume de la Mesoamérique (Zone délimité incluant le Costa Rica jusqu’au sud du Mexique), ce qui a eu pour effet de créer un plus grand essor de cette petite ville. A cette époque, suite à la décision de l’Église de reconnaître les indigènes comme étant des êtres humains, l’utilisation des indigènes à l’esclavage fut alors interdite. Par contre pour contrer les besoins de mains d’œuvres et le service d’esclave, une grande quantité de personnes d'origine africaine furent importées au Guatemala à des fins d’esclavage. Les taches reliées à l’esclavage étaient variées, mais les plus surprenantes étaient par exemple ; la construction des églises, des couvents et monastères, etc. Tous ce monde ont su tout de même former un peuple, créant ainsi une ville constituée majoritairement de personnes d'origines mixtes. Selon les chroniqueurs, ils devaient, selon les ordres des autorités religieuses, communiquer en langue espagnole. L’histoire raconte que seulement les nobles pouvaient participer aux études des grands collèges fournis par les religieux. Cependant tous devaient participer aux activités de l’Église. Grâce à des activités religieux-culturelles, les personnes pouvaient exprimer leurs aspirations dans des manifestations religieuses, en créant des associations de confréries.
C’est en 1543 que fut fondée l’association des Frères de la passion de la Antigua, qui réunissaient douze confréries. Ces fraternités étaient tous formés soit par des indigènes, des créoles, métis, comme celle du Nazaréen de l'Ermite de la Croix du Miracle. Les dommages provoqués par le séisme de 1773 suivis de l’abandon de la ville, n’ont pas interrompus les processions. Sous l’ordre du Roi d’Espagne Juan Carlos, la ville (Antigua) fut abandonnée et déménagée à la Capitales actuelle. Tous les couvents et églises furent reconstruits à la nouvelle ville de la Asunción (la Capitale actuelle) et furent déménagés à dos d’hommes (noirs…) et charrettes, les statues et articles religieux sur un parcourt de plus de 50 kilomètres. Dès lors la vielle ville (Antigua) fut proscrite après qu'on ait ordonné son abandon. Mais cela n’a pas suffit pour arrêter les processions. Sous le glaive de graves sanctions, beaucoup de personnes, surtout la classe pauvre, ont refusés d'abandonner la ville presque totalement détruite (Antigua). Ce peuple obstiné, a donné au court du temps les efforts et le courage pour redonner une nouvelle vie et a su maintenir la tradition à la Semaine Sainte, comme par exemple les processions, les alfombras, et les confréries religieuses.
Les alfombras d’aujourd’hui
Les tapis sont fabriqués de matériaux divers, comme de sciures de bois teints de couleurs variées, de pétales de fleurs et des fruits et légumes frais. Les tapis sont souvent délimités par le corozo, une herbe fortement parfumée. Les dessins et formes représentent soit le Chemin de Croix, la résurrection, ou sa propre façon d’exprimer sa ferveur. Les tapis sont faits le long des artères de la ville par des parcours prédéfinis. Ceci constitue une des caractéristiques des plus importantes qui expriment d’une manière propre, la culture guatémaltèque de la Semaine Sainte. Ces oeuvres font parti de l'art populaire enraciné dans la mémoire collective depuis pas mal de temps. Une expression unique d’un bel exemple du syncrétisme religieux et culturel.
Son origine a deux sources
L'époque pré-hispanique, selon les chroniqueurs espagnols du XVIe siècle et les témoignages d’écrits indigènes, racontent que des gens et des prêtres marchaient lors de certaines cérémonies sur des tapis de fleurs, de pins et de plumes d'oiseaux précieux comme ceux du Quetzals, des Arras et des Colibris. Cette tradition méso-américain était déjà présente dans la culture des Tlaxcaltecas. Ces indigènes avaient leurs origines du Sud du Mexique et avaient accompagnés les conquistadors pour conquérir le Guatemala lors de la Conquête du XVIe siècle. Ces indigènes furent donc les premiers habitants de la ville de Santiago de Los Caballeros (Antigua) dans les années 1527. D'autre part on ajoute l'influence espagnole particulièrement venant des Iles Canaries, en Tenerife et l’Ile de la Gomera, où étaient déjà élaborés le tapis (Alfombras) et cela depuis des temps bien éloigné. Il y a des témoignages écrits du VIIe siècle, qui raconte que des tapis étaient confectionnées avec de la terre colorée, sables et de fleurs. Une autre tradition primitive consistait à ensemencer le sol á l’endroit où devait passer la future procession du Corpus Christi. A cette époque, les tapis étaient constitués de plantes odorantes comme le romarin ainsi que des pétales de roses déposés au pied du Saint Sacrement. Ils créaient une atmosphère spéciale où passait le cortège. De plus, la dispersion de l'encens fait a l’aide du copal, combiné au romarin, et le parfum du corozo faisaient partis d’un rituel sacré avant le passage de la procession.
Au Guatemala, ce sont les franciscains espagnols qui ont eu à leur charge la plus grande partie de l'évangélisation. Ils ont maintenus à favoriser la religiosité populaire. L’un d'eux, el Hermano Pedro de Betancourt, était d’origine de Tenerife, dans les îles Canaries, ce qui explique pourquoi il connaissait les traditions canariennes. Avec cette origine et le développement historique des siècles XVII et XVIII, les tapis (Alfombras) font partis des coutumes guatémaltèques parce qu'ils ont été gardés par les habitants. El Hermano Pedro du à ces nombreux miracles, fut béatifié par le pape Jean Paul II lors de sa visite au Guatemala en 2002. Elaborer un tapis signifie pour les croyants remercié par une faveur envers l'image du Nazaréen qu’ils vénèrent, ainsi que les invocations à la Vierge de Solitude et de la Vierge de Dolores. Les tapis ont un caractère collectif, ils sont faits par les gens du cartier et par des familles complètes. Ce sont eux qui travaillent proprement dit le tapis, à la confection des moules, la teinture et la sciure. Les plus splendides sont celles que l’on retrouve à l'ancien Guatemala (Antigua).
La pénitence des Cucuruchos (Pénitenciers)
Les porteurs sont appelés Cucuruchos, font vœux d’une auto pénitence dont la tache est de porter de lourdes plate-formes difficilement supportables. C’est sous le poids de plusieurs tonnes et de longueurs allants parfois jusqu’a 20 mètres que les visages affichent une pénitence pénible et insupportable. Chaque année, plusieurs s’évanouissent ne pouvant terminer. Le cortège marche sur le tapis (Alfombra) qui recouvre la chaussé, suivit d’une fanfare de tambours et clairons. Les cortèges nocturnes offrent un spectacle extraordinaire de son et lumières, donnant ainsi un sens encore plus mystique et émouvant d’un rituel sacré qui a su résister jusqu’ici. Plusieurs Guatémaltèques affichent leur fierté à exécuter cette charge, soit pour garder la tradition, représenter sa foie ou encore sa dignité familiale. Les costumes utilisés par les participants à une histoire. Son origine remonte aux premiers des pèlerins utilisés en Europe vers le IXe siècle, quand ils parcouraient les lieux sacrés.
Ces costumes étaient reliés avec ceux utilisés dans les couvents et les abbayes. Une autre influence également vient du costume de pèlerins Franciscains au XIIe siècle. Ils furent communs également en Espagne, surtout lors des pèlerinages à Santiago de Compostera. Selon les chroniques de la mairie de Antigua, les costumes furent apportés au Guatemala au XVIe siècle et furent portés pour la première fois à la procession de 1596. Les hommes marchaient avec des tuniques blanches au style des porteurs de Santiago de Compostela et ceux des créoles et les nobles étaient des tuniques blanches avec un voile noir qui leur couvrait la face. Présentement au Guatemala, les porteurs ont une tunique de couleur violette lors des processions du Carême et de la Semaine Sainte et utilisent la tunique noire le Vendredi Saint en commémoration du décès Jésus. Chaque confrérie procède a une procession, les plates-formes sont supportés par de groupes de centaines porteurs dont quelques une sont de 150 porteurs, soit composés d’hommes, ou de femmes et ou d’enfants. Beaucoup de costumes ont été transformés par les fraternités et les confréries. Ils lui ont imposées leurs goûts et leurs nécessités, comme celui de San Juan Sacatepéquez. Pour tout cela, les costumes de la Semaine Sainte demeurent uniques en Amérique Latine et acquis sa nature propre selon un processus historique et de créativité. Également, on observe quelques variantes dans les processions, soit la présence de romains dont les "casques romains" qui commémorent l’arrestation et le chemin de croix de Jésus.
Processions et volcans
La légende raconte que les indigènes redoutaient les volcans jusqu'à sacrifier des vies humaines, et même celles de ces propres enfants afin de calmer la colère des dieux de l’infra monde. A l'époque, lors des éruptions les indigènes faisaient des défilés aux flambeaux jusqu'à proximité du cratère, portant sur leurs épaules des brancards d'où gisaient des sacrifiés, vierges et enfants, avec des fleurs, fruits frais, des décorations faits à partir du coco et du corozo. A la tête du défilé, un seigneur garnis de plumage de quetzals et masqué de jade, portait à bras levés la boisson sacré des dieux, le xocolatl (chocolat de cacao).
Pour les Mayas, les éruptions volcaniques démontraient la colère de Xunapu vis à vis les abus de son peuple (Dieu gardien de l'infra monde du Volcan Agua). Le peuple craignait que le soleil ne se lèverait plus et la vengeance du dieu de la pluie (Chak) qui n’arroserait plus les champs.
Soyez respectueux des coutumes ; certains guatémaltèques ne cachent pas leur colère vis à vis de ces touristes qui ne se montrent pas respectueux.
Autre texte : Les Pentecôtistes
Nous avons assisté à trois défilés religieux => 1 Panajachel 2 Antigua 3 Coban
GR-070 - Antigua - Une semaine avant
Une semaine avant les collèges se préparent au cortège. Tout doit être parfait.
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GR-075 - Antigua - Une semaine avant
GR-080 - Antigua - Une semaine avant
GR-100 - Antigua - Une semaine avant
Une semaine avant le jour J, une répétion du défilé grandeur réelle permet de tout mettre au point.
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GR-105 - Antigua - Une semaine avant
GR-110 - Antigua - Une semaine avant
Une plate-forme réservée aux enfants. Les parents suivent de près.
Les porteurs s'appellent des"cargadores".
G-115 - Antigua - Une semaine avant
Une plate-forme réservée aux enfants.
A l'arrière, dans les angles, des "pénitents" aident, non à porter, mais à guider la plate-forme pour
tourner dans les rues, mais aussi à donner un léger balancement de coté à la plate-forme,
car cette dernière n'avance pas linéairement.
GR-120 - Antigua - Une semaine avant
Un orchestre accompagne chaque plate-forme
GR-125 - Antigua - Une semaine avant
Un orchestre différend par plate-forme.
GR-130 - Antigua - Une semaine avant
GR-135 - Antigua - Une semaine avant
Les soldats romains
GR-150 - Antigua - Une semaine avant
La plate-forme des hommes
GR-155 - Antigua - Une semaine avant
GR-160 - Antigua - Une semaine avant
GR-165 - Antigua - Une semaine avant
GR-175 - Antigua - Une semaine avant
GR-180 - Antigua - Une semaine avant
Les femmes portent aussi une plate-forme.
GR-190 - Antigua - Tapis de fleurs - alfombras
Un ou deux jours avant, des tapis de fleurs, fruits, légumes sont dessinés sur le parcours du cortège.
GR-195 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-200 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
Les tapis sont sans cesse entretenus jusqu'au passage du cortège.
GR-205 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-210 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-215 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
Tu ne tueras pas - tu ne voleras pas
GR-220 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-225 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-230 - Antigua - Tapis de légumes, alfombras
GR-235 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-240 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-245 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
GR-250 - Antigua - Tapis de fleurs, alfombras
Vidéo d'explications Tapis de fleurs (sauter les 30 premières secondes)
GR-255 - Antigua - Le cortège le jour J
GR-260 - Antigua - Le cortège
GR-265 - Antigua - Le cortège
GR-275-Antigua- Le cortège
GR-285-Antigua- Le cortège
GR-290-Antigua- Le cortège
Vidéo et marche funébre
GR-295-Antigua- Le cortège
GR-300-Antigua- Le cortège
VIDEO
GR-305-Antigua- Le cortège
GR-315-Antigua- Après le cortège
GR-320-Antigua- Le cortège terminé, les rues sont nettoyées
GR-500-Coban- Cortège de jour
On attend le défilé qui doit commencer. A Coban, plus au Nord,
le cortège religieux a quelques différences par rapport à Antigua.
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GR-505-Coban- Cortège de jour
Pour sortir la plate-forme de l'église à cause de la croix,
les porteurs doivent marcher à genoux...
GR-510-Coban- Cortège de jour
La plate-forme des hommes
GR-515-Coban- Cortège de jour
La plate-forme des femmes
GR-520-Coban- Cortège de jour
Les traditions se perdent !
GR-525-Coban- Cortège de jour
GR-530-Coban- Cortège de jour
GR-535-Coban- Cortège de nuit
L'homme au pipo annonce l'arrivée du cortège
GR-540-Coban- Cortège de nuit
GR-545-Coban- Cortège de nuit
GR-550-Coban- Cortège de nuit
GR-555-Coban- Cortège de nuit
Les lances des romains servent surtout à soulever les fils électriques...
GR-560-Coban- Cortège de nuit
GR-565-Coban- Cortège de nuit
GR-570-Coban- Cortège de nuit
Et toujours le balancement de la plate-forme.
GR-575-Coban- Cortège de nuit
GR-580-Coban- Cortège de nuit
GR-590-Coban- Cortège de nuit
G-595-Coban- Cortège de nuit
Les enfants suivent leur mère.
G-600-Coban- Cortège de nuit
A l'arrière, les deux hommes font le balancement de coté de la plate-forme.
G-600-Coban- Cortège de nuit
Le groupe électrogène à l'arrière pour éclairer le défilé.
GR-805 - Panajachel - Lycée évangélique
Une semaine avant Paques, ce défilé est surtout fait pour rencontrer de nouveaux adhérents...
Autour du lac Atitlan, les processions de la semaine sainte vont à des croyances paiennes en
rendant hommage à Maximon, une idole maya, dont on peut voir son corps à Santiago.
GR-810 - Panajachel - La belle au bois dormant
GR-815 - Panajachel – Lycée
GR-820 - Panajachel - Lycée
GR-830 - Panajachel - Lycée
civisme, vérité, éthique - travail, amour, paix
GR-840 - Panajachel - Lycée
GR-850 - Panajachel - Lycée
Jehova est mon sauveur
Guatemala religieux